Le cap des Mèdes – Porquerolles

Longtemps utilisée par la marine pour des essais d’artillerie, la batterie est désormais tel un soldat endormi, face à la rade de Hyères, elle surplombe les rochers des Mèdes.

Tout d’abord, dans l’eau, on découvre des blocs entourant la roche percée. Puis, on pourra explorer une prairie de posidonies qui s’étend à perte de vue. La faune y est variée. Il s’agit d’un site pour tous les niveaux…

 

Pour en savoir plus Sur la Batterie des mèdes…

la betterie des mèdes Les canons de Porquerolles, Parc National, 1997.

la betterie des mèdes Pour ceux qui aiment marcher, une belle découverte de Porquerolles et de son patrimoine.

Le Michel C

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Ce petit vapeur de cabotage côtier avait été construit en 1866 à Belfast, en Irlande. C’était un vapeur en fer, de 285 tx, 39 m de long par presque 6 m de large et 3,50 m de creux, mû par deux machines indépendantes actionnant chacune une hélice.

Dans la nuit du 26 au 27 novembre 1900, en provenance de Marseille, le Michel C fait route vers Cannes, emprunte la passe des îles d’Hyères par une brume très dense. Il y a douze hommes à bord, de la bière et de la farine dans les cales.

Un autre caboteur de la même compagnie, effectue ce voyage mais en sens inverse. C’est l’Amphion, navire en fer construit en 1887 et légèrement plus gros. Entre 2 et 3 heures du matin, l’Amphion aborde le Michel C par bâbord, sur l’avant, noyant un mécanicien. En une minute trente, le Michel C coule, encore imbriqué dans l’étrave de son abordeur, juste le temps de permettre à ses matelots de sauter sur l’autre pont.

L’Amphion, malgré une importante voie d’eau à l’avant, rentre à Toulon. Sous l’eau, le Michel C est perché sur des roches, par un fond de 39 m. Il est le très proche voisin du Ville de Grasse.

Le Ville de Grasse

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Le 15 décembre 1851, le Ville de Grasse quitte Marseille avec 54 passagers et des marchandises diverses.

Le lendemain à 3 heures, il croise un autre navire à roues, le Ville de Marseille. Dans la nuit noire, l’étrave de ce dernier s’enfonce avec force dans le Ville de Grasse qu’il coupe presque en deux.

La pluie tombe, le navire coule. Son abordeur recueille quelques naufragés et gagne rapidement Toulon, toutes pompes en marche. Un autre vapeur sauvera encore quelques passagers. Il y aura entre dix et quinze victimes.

C’est à moins de cent mètres du Michel C, par 49 m, sur le sable et 44 m au plus haut que gît le Ville de Grasse. Ses deux roues à aubes entières (sans palettes) étaient actionnées par d’énormes embiellages. Ce navire en fer de 150 tx était mû par 70 CV.

Le Cimentier

Une belle première épave…

À Porquerolles, au pied du phare de la Jaune Garde, dans dix mètres d’eau, l’épave du « Cimentier » vous attend. Une des rares épaves accessibles aux plongeurs de niveau I et PE12.

C’était une barge construite en béton armé ce qui lui a donné son nom. Comme elle est située dans une faible profondeur, elle est très lumineuse. Les volumes intérieurs sont assez vastes pour qu’une palanquée de trois à quatre plongeurs puisse y évoluer sans gêne. Attention toutefois à la ferraille du béton qui hérisse l’épave. La partie la plus profonde est située à 15m et les éléments les plus hauts se trouvent vers 6m.

explorez les alentours du cimentier

Après la visite de l’épave, partez explorer les petits vallons qui l’entourent, car ils méritent qu’on s’y attarde. On y croise régulièrement des mérous, des dentis, des daurades, … mais aussi des poulpes.

Le Grec (le Sagona)

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La poupe

Sagona est un petit cargo en acier de 53 mètres de long et 8,60 mètres de large.

Le navire de 808 tx (la moitié du Donator), est propulsé à la vapeur grâce une chaudière à triple expansion de 900 cv.

Histoire

Sagona

Le Sagona à Terre-Neuve

Le Sagona a été construit en 1912 à Dundee en Écosse et passe de compagnie en compagnie. Il est d’abord transféré à Terre-Neuve où il vient compléter une flotte de caboteurs et de ferries subventionnée par l’état. Il navigue sur les routes côtières du nord entre Terre-Neuve et le Labrador. Sa coque, alors doublée de Pitch Pin, lui conférait de bonnes aptitudes de brise-glace. Il peut loger 50 passagers dans des salons ainsi que 40 hommes d’équipage. À cette époque, il était aussi utilisé lors des campagnes printanières de chasse au phoque. En 1923-1925, comme d’autres navires de la flotte de Terre-Neuve, il est repris par le gouvernement de Terre-Neuve et du Labrador qui le confie à la société de chemin de fer (Newfoundland Railway).

Le Sagona lors du sauvetage des rescapés du Viking

En 1931, le Sagona s’illustre dans le sauvetage des rescapés du Viking, un navire en bois affrété pour un tournage sur la chasse au phoque sur la banquise (voir en ligne).

Ensuite, il est vendu en 1941 à une compagnie anglaise puis à une autre grecque. Son nom de « Grec » vient du fait que l’équipage et les papiers de bord étaient grecs au moment du naufrage.

L’épave

Le scénario est le même que pour le Donator : le 3 décembre 1945, chargé de vin, le Sagona passe un peu trop près de la terre et s’engage dans la zone dangereuse de la Grande Passe au sud est de Porquerolles. Une mine oubliée explose à bâbord avant, et le bateau coule immédiatement coupé en deux. Il y a deux morts et un marin est porté disparu.

À 400 mètres du Donator, une partie centrale-arrière, en bon état, bien droite sur sa quille, est distante d’un cinquantaine de mètres d’une partie avant complètement disloquée. La beauté de ses coursives couvertes de gorgones, sa cheminée, son hélice imposante et ses entrailles bien conservées en font une plongée inoubliable.

Mais avec une eau très claire, le sable très propre il ne faut pas oublier la profondeur de 47 mètres, le haut de l’épave est à 35 mètres.

 

Plus sur le Grec

Le Donator – Prosper Schiaffino

Le Donator ou Prosper Schiaffino

le donator

Construit en Norvège en 1931, ce cargo de 1698 tonneaux d’une longueur de 78 mètres sur 12 mètres, filait à 14 nœuds avec ses 1800 CV. Fruitier, il fut reconverti en pinardier. Utilisé pour le transport de troupes et de matériel durant la guerre, il retrouva le transport de vin à la libération.

Le 10 novembre 1945, le Prosper Schiaffino fait route sur l’Espagne avec 30 matelots à son bord, pour se protéger du mistral, il longe les côtes.

En vue de Porquerolles, il passe au sud de l’île, trop près, et rencontre un champ de mines résiduelles. Une explosion se produit à l’avant à 13 heures 15. La proue se détache presque du navire. En 4 minutes, il sombre par l’avant, l’arrière presque à la verticale. Trois victimes seront dénombrées.

Sur un fond de sable à 48 mètres, le pont remonte jusqu’à 44 mètres et le haut du mât remontait à 25 mètres. Il s’est effondré durant la grande tempête de janvier 2000.

C’est une des plus belles plongées de Méditerranée. Debout sur sa quille, l’épave est bien colonisée et donne l’occasion de croiser une faune très variées (voir les vidéos ci-dessous) : mérous, dentis, sérioles, daurades, barracudas, …

En vidéo…


Plus d’infos

Page wikipédia du navire et de l’épave