Le Michel C

michelc_article

Ce petit vapeur de cabotage côtier avait été construit en 1866 à Belfast, en Irlande. C’était un vapeur en fer, de 285 tx, 39 m de long par presque 6 m de large et 3,50 m de creux, mû par deux machines indépendantes actionnant chacune une hélice.

Dans la nuit du 26 au 27 novembre 1900, en provenance de Marseille, le Michel C fait route vers Cannes, emprunte la passe des îles d’Hyères par une brume très dense. Il y a douze hommes à bord, de la bière et de la farine dans les cales.

Un autre caboteur de la même compagnie, effectue ce voyage mais en sens inverse. C’est l’Amphion, navire en fer construit en 1887 et légèrement plus gros. Entre 2 et 3 heures du matin, l’Amphion aborde le Michel C par bâbord, sur l’avant, noyant un mécanicien. En une minute trente, le Michel C coule, encore imbriqué dans l’étrave de son abordeur, juste le temps de permettre à ses matelots de sauter sur l’autre pont.

L’Amphion, malgré une importante voie d’eau à l’avant, rentre à Toulon. Sous l’eau, le Michel C est perché sur des roches, par un fond de 39 m. Il est le très proche voisin du Ville de Grasse.