Le Dornier 24 – Hydravion

Le Dornier 24

Le Dornier était un hydravion trimoteur (BMW) de 1000 CV de 27 mètres d’envergure pour 22 mètres de longueur tout métallique (13t à vide et 18t en charge). À l’origine, il a été créé pour les Pays-Bas et ses colonies indonésiennes. Pendant la guerre des Do 24 ont été construits par la France. Cette construction a continué après la libération.

Une escadrille de cet hydravion était basée à St Mandrier. Notre épave s’est crashée en décembre 1945 au large de St-Mandrier dans la baie de Toulon. Le mistral serait la cause du crash.

Le Do 24 a connu un grand succès et il a volé encore longtemps après la seconde guerre mondiale. C’était un avion de sauvetage en mer et de reconnaissance à grand rayon d’action, il pouvait être armé de trois tourelles (sur le nez, le dos et la queue de l’appareil).

La plongée

Dans la zone des 40 mètres, un peu dispersé mais d’un intérêt certain.

Sur le web

Le Do 24 sur Wikipédia

Dornier 24 sur Wikipedia

Un autre site riche en informations : les Do 24T1 de la marine française.

Le Mustang P51

Le P51 ou Mustang repose par 55 mètres de fond sur le sable à 10 minutes du club.

L’histoire de ce Mustang p51

mustang p51 Alexander Jefferson

Going in for the kill at Toulon Harbor

Quelques précisions sur le crash -par Christophe- :

Le 12 aout 1944, décollant de la base de Ramitelli (Italie) 16 avions du 301st fighter squadon du 332nd group 15th Air Force (les Tuskegee Airmen) attaquent les radars situés à l’est du port de Toulon sur la Colle Noire. Notre avion est piloté par le lieutenant Robert Daniels qui fait partie de la dernière vague (ils attaquent 4 par 4). Touché, il choisit d’amerrir dans l’ouest de la pointe Escampobarriou. Quelques instants plus tard, un autre P51 piloté par le lieutenant Alexander Jefferson est touché à son tour. Il parvient à reprendre un peu d’altitude et saute en parachute pour tomber au milieu de la batterie qui venait de l’abattre.

Les deux pilotes sont noirs et officiers à une époque où la ségrégation règne aux États unis. Ils sont capturés et deviennent des kriegies : des prisonniers de guerre de l’Allemagne nazie où ils finiront la guerre dans un stalag. Cette histoire est tirée du livre écrit après la guerre par Jefferson : Red Tail Captured, Red Tail Free : Memoirs of a Tuskegee Airman and POW. Les deux dessins reproduits sur cette page ont été faits de mémoire par Jefferson et sont tirés de son livre. En 2007 une association de passionnés de l’aviation à fait venir le pilote, âgé de 86 ans sur les lieux de son crash.

P51 mustang Alexander Jefferson

Looking out my cockpit and seeing Bob Daniels’ plane hit.

Pour la découverte de l’épave, en 1985 la partie avant de l’épave est ramenée sur sa position actuelle par un gros chalutier, qui déclare sa position à la marine.

En octobre 1987 un autre chalutier accroche son chalut sur un obstacle inconnu dans l’est de la Fourmigue de Giens, il me demande d’intervenir pour le dégager, c’est ce que je fais avec Christophe Claparède (le petit frère de Sabine), surprise c’est un avion. Sur le moment, et pendant un petit moment impossible de l’identifier, on ne trouve pas son serial number. En 2005, étant en contact avec les fanas de l’aviation, on fini d’identifier le pilote grâce au radio call number du Mustang, qui était aussi le serial number de l’avion. Dernière information, la queue des avions de cette escadrille était peinte en rouge.

plongée

L’avant de l’avion est bien préservé, on peut visiter le cockpit qui a conservé une partie de sa verrière. Les ailes abritent une faune très variée et l’hélice a été richement colonisée par des spongiaires très colorés. Malgré ses chalutages successifs, le Mustang est une belle épave même si on en a vite fait le tour. Des poissons-lune hantent parfois les abords de l’avion…

Plus sur le p51 mustang :

web Le Mustang P51 sur le site du Grieme

wikipedia Article sur les Tuskegee Airmen4

Red Tail Captured, Red Tail Free: Memoirs Of A Tuskegee Airman And POW (anglais).

Le Ville de Grasse

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Le 15 décembre 1851, le Ville de Grasse quitte Marseille avec 54 passagers et des marchandises diverses.

Le lendemain à 3 heures, il croise un autre navire à roues, le Ville de Marseille. Dans la nuit noire, l’étrave de ce dernier s’enfonce avec force dans le Ville de Grasse qu’il coupe presque en deux.

La pluie tombe, le navire coule. Son abordeur recueille quelques naufragés et gagne rapidement Toulon, toutes pompes en marche. Un autre vapeur sauvera encore quelques passagers. Il y aura entre dix et quinze victimes.

C’est à moins de cent mètres du Michel C, par 49 m, sur le sable et 44 m au plus haut que gît le Ville de Grasse. Ses deux roues à aubes entières (sans palettes) étaient actionnées par d’énormes embiellages. Ce navire en fer de 150 tx était mû par 70 CV.

Le Donator – Prosper Schiaffino

Le Donator ou Prosper Schiaffino

le donator

Construit en Norvège en 1931, ce cargo de 1698 tonneaux d’une longueur de 78 mètres sur 12 mètres, filait à 14 nœuds avec ses 1800 CV. Fruitier, il fut reconverti en pinardier. Utilisé pour le transport de troupes et de matériel durant la guerre, il retrouva le transport de vin à la libération.

Le 10 novembre 1945, le Prosper Schiaffino fait route sur l’Espagne avec 30 matelots à son bord, pour se protéger du mistral, il longe les côtes.

En vue de Porquerolles, il passe au sud de l’île, trop près, et rencontre un champ de mines résiduelles. Une explosion se produit à l’avant à 13 heures 15. La proue se détache presque du navire. En 4 minutes, il sombre par l’avant, l’arrière presque à la verticale. Trois victimes seront dénombrées.

Sur un fond de sable à 48 mètres, le pont remonte jusqu’à 44 mètres et le haut du mât remontait à 25 mètres. Il s’est effondré durant la grande tempête de janvier 2000.

C’est une des plus belles plongées de Méditerranée. Debout sur sa quille, l’épave est bien colonisée et donne l’occasion de croiser une faune très variées (voir les vidéos ci-dessous) : mérous, dentis, sérioles, daurades, barracudas, …

En vidéo…


Plus d’infos

Page wikipédia du navire et de l’épave