Arroyo

Un peu d’histoire

L’Arroyo était un bateau-citerne de la Marine dont le rôle était de ravitailler les navires en eau. Ce navire de 680 tonneaux et de 55 mètres de long a servi de 1921 à 1953 date à la quelle il est coulé près des rochers des deux frères au large du cap Sicié par le GERS pour servir de site d’entraînement.

Une belle épave

Cette épave gît sur 36 mètres de fond. Elle s’est cassée en deux parties sur une roche près de l’avant. On peut passer d’un côté à l’autre sous la cassure. L’épave s’élève jusqu’à une vingtaine de mètres de profondeur.

Le Michel C

michelc_article

Ce petit vapeur de cabotage côtier avait été construit en 1866 à Belfast, en Irlande. C’était un vapeur en fer, de 285 tx, 39 m de long par presque 6 m de large et 3,50 m de creux, mû par deux machines indépendantes actionnant chacune une hélice.

Dans la nuit du 26 au 27 novembre 1900, en provenance de Marseille, le Michel C fait route vers Cannes, emprunte la passe des îles d’Hyères par une brume très dense. Il y a douze hommes à bord, de la bière et de la farine dans les cales.

Un autre caboteur de la même compagnie, effectue ce voyage mais en sens inverse. C’est l’Amphion, navire en fer construit en 1887 et légèrement plus gros. Entre 2 et 3 heures du matin, l’Amphion aborde le Michel C par bâbord, sur l’avant, noyant un mécanicien. En une minute trente, le Michel C coule, encore imbriqué dans l’étrave de son abordeur, juste le temps de permettre à ses matelots de sauter sur l’autre pont.

L’Amphion, malgré une importante voie d’eau à l’avant, rentre à Toulon. Sous l’eau, le Michel C est perché sur des roches, par un fond de 39 m. Il est le très proche voisin du Ville de Grasse.

Le Grec (le Sagona)

grec_article

La poupe

Sagona est un petit cargo en acier de 53 mètres de long et 8,60 mètres de large.

Le navire de 808 tx (la moitié du Donator), est propulsé à la vapeur grâce une chaudière à triple expansion de 900 cv.

Histoire

Sagona

Le Sagona à Terre-Neuve

Le Sagona a été construit en 1912 à Dundee en Écosse et passe de compagnie en compagnie. Il est d’abord transféré à Terre-Neuve où il vient compléter une flotte de caboteurs et de ferries subventionnée par l’état. Il navigue sur les routes côtières du nord entre Terre-Neuve et le Labrador. Sa coque, alors doublée de Pitch Pin, lui conférait de bonnes aptitudes de brise-glace. Il peut loger 50 passagers dans des salons ainsi que 40 hommes d’équipage. À cette époque, il était aussi utilisé lors des campagnes printanières de chasse au phoque. En 1923-1925, comme d’autres navires de la flotte de Terre-Neuve, il est repris par le gouvernement de Terre-Neuve et du Labrador qui le confie à la société de chemin de fer (Newfoundland Railway).

Le Sagona lors du sauvetage des rescapés du Viking

En 1931, le Sagona s’illustre dans le sauvetage des rescapés du Viking, un navire en bois affrété pour un tournage sur la chasse au phoque sur la banquise (voir en ligne).

Ensuite, il est vendu en 1941 à une compagnie anglaise puis à une autre grecque. Son nom de « Grec » vient du fait que l’équipage et les papiers de bord étaient grecs au moment du naufrage.

L’épave

Le scénario est le même que pour le Donator : le 3 décembre 1945, chargé de vin, le Sagona passe un peu trop près de la terre et s’engage dans la zone dangereuse de la Grande Passe au sud est de Porquerolles. Une mine oubliée explose à bâbord avant, et le bateau coule immédiatement coupé en deux. Il y a deux morts et un marin est porté disparu.

À 400 mètres du Donator, une partie centrale-arrière, en bon état, bien droite sur sa quille, est distante d’un cinquantaine de mètres d’une partie avant complètement disloquée. La beauté de ses coursives couvertes de gorgones, sa cheminée, son hélice imposante et ses entrailles bien conservées en font une plongée inoubliable.

Mais avec une eau très claire, le sable très propre il ne faut pas oublier la profondeur de 47 mètres, le haut de l’épave est à 35 mètres.

 

Plus sur le Grec

L’Armoire

English

L’Armoire est un magnifique sec qui commence à 20m pour se terminer à 50m. Elle est littéralement tapissée de gorgones bleues sur lesquelles reposent parfois des gorgonocéphales. Le site est fréquenté par des mérous et des dentis.